20 September 2022
Dear Mr. Borrell,
The recent large-scale attack by Azerbaijan on Armenia’s eastern border marks a new threshold in Azerbaijan’s refusal to engage constructively to achieve a lasting and peaceful resolution of the Nagorno-Karabakh conflict. It is a slap in the face for the EU’s efforts to build a lasting peace between the two countries.
Since the ceasefire of November 9, 2020, the aggressive rhetoric used by the Azerbaijani leadership, including territorial claims on some of Armenia’s southern provinces, has demonstrated Azerbaijan’s expansionist ambitions and the threat of ethnic cleansing in the region.
As several members of the European Parliament have alluded*, Azerbaijan’s President Ilham Aliyev has crossed a red line of international law by aggressing against Armenia on its own soil and bombing civilian infrastructure, displacing thousands from their homes. Within 24 hours, more than 200 members of the Armenian Defense Forces were killed in this attack, which clearly represents an invasion of a sovereign state. Initial cases of horrific torture, rape and mutilation of Armenian female military personnel have also been reported by the Human Rights Defender of the Republic of Armenia**.
We urge you, Mr. Borrell, as High Representative of the EU for Foreign Affairs and Security Policy committed to promote peace and security in Europe and its neighborhood region, to take prompt action to hold Azerbaijan accountable for its actions and for this clear violation of international norms in order to prevent any further attempts to invade the territory of the Republic of Armenia, which will destabilize the entire region.
The European Union managed to come together in an unprecedented force of unity when the Russian army invaded Ukraine last February. It mustered all its diplomatic, humanitarian and military resources to come to the aid of the Ukrainian people. Armenia, contrary to Azerbaijan, is a young democracy, one of the few in the region promoting western values, that also needs protection. We ask you to understand the seriousness of the threat it faces and to take the necessary steps to enable the European Union to live up to the principles it stands for.
As President of the Armenian General Benevolent Union (AGBU), the largest Armenian non-profit organization in the world, I speak for a global network of hundreds of thousands of Armenians across five continents. Several generations of European Armenians serve in all spheres of government, industry, commerce and the arts. As such, I appeal to the European Union External Action Service to deploy its full diplomatic power, its arsenal of sanctions and preventive measures to prevent further ethnic cleansing in the region and to dissuade Azerbaijan from pursuing its expansionist plans at the expense of sovereign and democratic Armenia.
Sincerely,
Berge Setrakian, President
**https://www.ombuds.am/images/files/fc7d77e1dcd3e0573173dfa7314e6c46.pdf
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Monsieur le Président du Conseil européen, Monsieur Michel,
La récente attaque de grande envergure menée par l’Azerbaïdjan à la frontière orientale de l’Arménie marque un nouveau seuil dans le refus de l’Azerbaïdjan de s’engager de manière constructive pour parvenir à une résolution durable et pacifique du conflit du Haut-Karabakh. C’est un camouflet pour les efforts de l’UE visant à construire une paix durable entre les deux pays.
Depuis le cessez-le-feu du 9 novembre 2020, la rhétorique agressive utilisée par les dirigeants azerbaïdjanais, y compris les revendications territoriales sur certaines provinces du sud de l’Arménie, a démontré les ambitions expansionnistes de l’Azerbaïdjan et la menace de nettoyage ethnique dans la région.
Comme plusieurs membres du Parlement européen y ont fait allusion*, le président de l’Azerbaïdjan Ilham Aliyev a franchi une ligne rouge du droit international en agressant l’Arménie sur son propre sol et en bombardant des infrastructures civiles, poussant des milliers d’habitants à abandonner leurs maisons. En 24h, plus de deux cents membres des forces de défense arméniennes ont été tués lors de cette attaque qui représente clairement une invasion d’un État souverain. Des premiers cas de torture, de viol et de mutilation horrifiantes de militaires arméniennes ont également été reportés par l’Ombudsman de la République d’Arménie**.
Nous vous demandons instamment, M. Michel, en tant que Président du Conseil européen, de prendre des mesures rapides pour tenir l’Azerbaïdjan responsable de ses actes et de cette violation manifeste des normes internationales afin de prévenir toute nouvelle tentative d’invasion sur le territoire de la République d’Arménie qui risquerait de déstabiliser la région toute entière.
L’Union Européenne s’est mobilisée avec force pour prendre des mesures de solidarité avec l’Ukraine contre l’invasion russe. Elle a rassemblé toutes ces ressources diplomatiques, militaires et humanitaires pour venir en aide au peuple ukrainien. L’Armenie, contrairement à l’Azerbaijan, est une jeune république basée sur des principes et valeurs démocratiques. Elle a besoin d’être protégée. Elle est parmi les rares pays de la région qui se veulent être les promoteurs des valeurs démocratiques du monde occidental.
En tant que président de l’Union Générale Arménienne de Bienfaisance (UGAB), la plus grande organisation arménienne à but non lucratif dans le monde, je vous adresse cette lettre au nom d’un réseau mondial de centaines de milliers d’Arméniens. Plusieurs générations d’entre eux œuvrent dans les diverses sphères politiques, économiques, intellectuelles et artistiques en Europe. En tant que tel, j’en appelle au Conseil européen pour qu’il déploie toute sa puissance diplomatique et son arsenal de sanctions afin d’empêcher tout nouveau nettoyage ethnique dans la région et dissuader l’Azerbaïdjan de poursuivre ses projets expansionnistes aux dépens de l’Arménie souveraine et démocratique.
Je vous remercie de l’attention immédiate que vous porterez à cet appel urgent.
Sincèrement
Berge Setrakian, Président
**https://www.ombuds.am/images/files/fc7d77e1dcd3e0573173dfa7314e6c46.pdf
